Pierre Bourdieu: Różnice pomiędzy wersjami

Usunięta treść Dodana treść
TOR (dyskusja | edycje)
na życzenie autora - SDU
Ziel (dyskusja | edycje)
Nie podano opisu zmian
Linia 1:
[[de:Pierre Bourdieu]] [[fr:Pierre Bourdieu]] [[Kategoria:Francuzi|Bourdieu, Pierre]] [[Kategoria:Socjologowie|Bourdieu, Pierre]]
 
{{DoSkasowania}}
 
'''[[w:Pierre Bourdieu|Pierre Bourdieu]]''' (ur. w Denguin, 1 sierpnia 1930, zm. w Paryzu, 23 stycznia 2002), filozof i socjolog francuski.
Linia 6:
==Dziela==
 
====''Un art moyen, essai sur les usages sociaux de la photographie''====
===''Le sens pratique'', Les Editions de Minuit, Paris, 1980===
Éd. de Minuit, Paris,1965
 
*L’analyse de la logique de la pratique serait sans doute plus avancée si la tradition scolaire n’avait toujours posé la question des rapports entre la théorie et la pratique en termes de valeur. C’est ainsi que, dans le passage fameux du Théétète, Platon fausse d’emblée le jeu lorsque, au travers d’une description toute négative de la logique de la pratique qui n’est que l’envers d’une exaltation de la skholè, liberté à l’égard des contraintes et des urgences de la pratique qui est donnée pour la condition sine qua non de l’accès à la vérité (« nos propos sont pour nous comme des domestiques »), il offre aux intellectuels une « théodicée de leur propre privilège ». [Théétète, 172c-173b] [p. 47]
 
*Il n’y a pas, si l’on sait ce que parler veut dire, de discours (ou de roman) d’action : il n’y a qu’un discours qui dit l’action et qui, sous peine de tomber dans l’incohérence ou l’imposture, ne doit pas cesser de dire qu’il ne fait que dire l’action. [p. 57]
 
===''Choses dites'', Les Editions du Minuit, Paris, 1987===
 
*[…] il m’est apparu que c’est toute une philosophie sociale, foncièrement fausse, qui découlait du fait que l’ethnologue n’a « rien à faire » de ceux qu’il étudie, de leurs pratiques, de leurs représentations, sinon les étudier : il y a un abîme entre chercher à comprendre ce que sont les relations matrimoniales entre deux familles pour marier au mieux son fils ou sa fille, en y investissant le même intérêt que les gens de nos milieux investissent dans le choix du meilleur établissement scolaire pour leur fils ou leur fille, et chercher à comprendre ces relations pour construire un modèle théorique. La même chose est vraie s’agissant de comprendre un rituel. [p. 76]
 
*L’image du jeu est sans doute la moins mauvaise pour évoquer les choses sociales. Pourtant, elle comporte des dangers. En effet, parler de jeu, c’est suggérer qu’il y a au commencement un inventeur du jeu, un nomothète, qui a posé les règles, instauré le contrat social. […] qu’il existe des règles du jeu, c’est-à-dire des normes explicites, les plus souvent écrites, etc ; alors qu’en réalité c’est beaucoup plus compliqué. On peut parler de jeu pour dire qu’un ensemble de gens participent à une certaine activité réglée, une activité qui, sans être nécessairement le produit de l’obéissance à des règles, obéit à certaines régularités. [p.80-81]
 
*Fotografia w znacznej mierze istnieje i trwa wyłącznie dzieki roli, którą spełnia w rodzinie, czyli umiejętności wzmocnienia integracji danej rodziny poprzez potwierdzenie jej poczucia tożsamości i jedności.
===(avec Loïc J. D. Wacquant) ''Réponses. Pour une anthropologie réflexive'', Editions du Seuil, Paris, 1992===
 
====[http://www.monde-diplomatique.fr/2000/05/BOURDIEU/13727 ''La nouvelle vulgate planétaire'']====
*Penser en termes de champ, c’est penser relationnellement […]. Le mode de pensée relationnell […] est […] la marque distinctive de la science moderne, et l’on pourrait montrer qu’on le retrouve derrière des entreprises scientifiques aussi différentes, en apparence, que celles du formaliste russe Tynianov, du psycho-sociologue Kurt Lewin, de Norbert Elias et des pionniers du structuralisme en anthropologie, en linguistique et en histoire, de Sapir et Jakobson à Dumézil et Lévi-Strauss. […] ce qui existe dans le monde social, sont des relations – non des interactions ou des liens intersubjectifs entre des agents, mais des relations objectives qui existent « indépendamment des consciences et des volontés individuelles », comme le disait Marx. [p. 72, chap. « La logique des champs »]
''Le Monde Diplomatique'', maj 2000, str. 7 (wraz z Loïciem Wacquant)
 
*Imperializm rozumu neoliberalnego znajduje swe spelnienie intelektualne w dwoch nowych przykladowych postaciach wytworcy kultury. Najpierw ekspert, ktory przygotowywuje, w cieniu kulis ministerstw lub przedsiebiorstw, tudziez w sekrecie think tanks, dokumenty o wysokiej zawartosci terminow technicznych, pograzone, na tyle, na ile to jest mozliwe, w jezyku ekonomii i matematyki. Nastepnie doradca ksiecia do spraw komunikacji, ktory, opusciwszy swiat uniwersytetow, proponuje swe uslugi sferze dominujacej, a jego zadaniem jest nadanie formy akademickiej projektom politycznym nowej arystokracji Panstwa i przedsiebiorstwa.
===''Science de la science et réflexivité'', Raisons d’agir éditions, Paris, 2001===
*Le travail de départicularisation, d’universalisation, qui s’accomplit dans le champ, à travers la confrontation réglée des concurrents les plus inclinés et les plus aptes à réduire à la particularité contingente d’une opinion singulière tout jugement prétendant à la validation et, par là, à la validité universelle est ce qui fait que la vérité reconnue par le champ scientifique est irréductible à ses conditions historiques et sociales de production. Une vérité qui a subi l’épreuve de la discussion dans un champ où des intérêts antagonistes, voire des stratégies de pouvoir opposées, se sont affrontés à son propos, n’est en rien affectée par le fait que ceux qui l’ont découverte avaient intérêt à la découvrir. Il faut admettre même que les pulsions, souvent les plus égoïstes, sont le moteur de cette machine qui les transforme et les transmue à la faveur d’une confrontation arbitrée par la référence au réel construit. Si la vérité se présente comme transcendante par rapport aux consciences qui l’appréhendent et l’acceptent comme telle, par rapport aux sujets historiques qui la connaissent et la reconnaissent, c’est parce qu’elle est le produit d’une validation collective accomplie dans les conditions tout à fait singulièrement caractérisent le champ scientifique, c’est-à-dire dans et par la coopération conflictuelle mais réglée que la concurrence y impose, et qui est capable d’imposer le dépassement des intérêts antagonistes et, le cas échéant, l’effacement de toutes les marques liées aux conditions particulières de son émergence. C’est ce que l’on entend, il me semble, lorsque l’on observe que les physiciens du domaine quantique n’ont aucun doute sur l’objectivité de la connaissance qu’ils en donnent du fait que leurs expériences sont reproductibles par des chercheurs armés de la compétence nécessaire pour les invalider. [pp. 164-5]